12 août 2007

Ras-le-bol, je jette l'éponge,...

Voila, c'est la fin. La fin, vraiment?

Il ne faut, paraît-il, jamais dire jamais donc je m'abstiendrai de déclarer que je ne publierai plus jamais rien sur ce blog.

Qui sait de quoi l'avenir sera fait?

Toujours est-il que, suite en particulier à une discussion plutôt houleuse avec un proche, je m'aperçois que ce que je fais ici est, je crois, peine perdue.

Les Français aiment se jeter dans les bras d'un homme providentiel, ils l'ont déjà fait par le passé, le referont encore dans l'avenir et semblent le vivre avec délectation pour le temps présent.

Le vrai drame, je crois, c'est qu'il en est de la démocratie comme du reste : il y a finitude.

  • Lorsque la culture, la connaissance de l'histoire, la mémoire, toutes ces choses qui me semblent si importantes sont vouées comme c'est le cas aujourd'hui à être balayées d'un revers de la main,
  • lorsque tant d'esprits qui se déclarent libres sont aussi prompts à admirer, défendre un homme qui, si j'ai bien compris, sait très bien le faire seul (cf Clearstream, entre autres),
  • lorsque l'opposition se rend indigne de susciter toute envie de l'accompagner,
  • lorsque des hommes de gauche acceptent d'agir dans un gouvernement clairement voué à la promotion des classes les plus aisées de la population,
  • lorsque, quoi que fasse le chef de l'Etat en politique internationale, y compris le plus trouble, il est acclamé ou pour le moins félicité,
alors un tel blog ne peut prêcher que des convertis, ce qui revient à prêcher dans le désert surtout!

Je ne renonce pas à garder les deux yeux ouverts bien sûr mais à quoi bon publier pour ceux qui savent déjà les dangers, ou du moins les pressentent? Je n'ai rien à leur apprendre.

Nombrilisme chronophage que tenir un tel blog, c'est vraiment l'impression que cela me fait.

Jeter une bouteille à la mer est salutaire lorsqu'on se sent naufragé sur une île déserte. Au final, que se passe-t-il?

Quelques bouteilles finissent par s'entrechoquer sur l'onde amère mais pour quel résultat?

C'est bien sûr réjouissant de voir un réseau informel se créer, de lier quelques amitiés virtuelles avec d'autres esprits encore libres et qui tiennent à le rester.

Mais c'est bien insuffisant à la vérité et j'ai passé l'âge de jouer à Robinson Crusoë.

Cette fameuse démocratie de quartier, de proximité qui manque tant à notre pays me paraît bien plus importante que ce qui se décide à l'échelon national.

J'ai fait le choix de pratiquer, depuis toujours, des activités professionnelles qui me permettent d'agir politiquement sans pour autant être affilié à un parti quel qu'il soit. C'est-à-dire de valoriser une certaine idée de l'homme, de promouvoir des relations humaines qui se fondent sur l'authenticité et le respect. Cela ne doit pas vouloir dire grand chose à des capitalistes invétérés, peu importe.

Tous ceux qui oeuvrent dans l'accompagnement de personnes, tous ceux aussi qui ont choisi d'exercer une activité artistique savent sans doute ce que j'entends par "action politique du quotidien". Pas la politique mais le politique. Et savent aussi que cette antienne économique qu'on nous sert matin, midi et soir, a ses limites lorsqu'elle ne promeut pas l'être humain et la société.

Pauvreté de notre société. Inculture de ses membres.

Tant pis pour eux, tant pis pour nous.

Je continuerai à faire de la photographie, à écouter et aider les personnes qui sollicitent mon accompagnement mais pour le moment le drapeau de La Sentinelle Républicaine flotte sur la marmite...

A bientôt, peut-être.

Nicolas.

Si vous êtes curieux :
Mes photographies, au hasard de mes pérégrinations

Et un peu de musique, ça n'est ni du Johnny ni du Barbelivien...


18 juil. 2007

Nicolas Sarkozy veut un président plus fort, mais encadré

Pour en savoir un peu plus sur le projet présidentiel relatif à la réforme des insitutions, voyez ce qu'écrit Emmanuel Jarry dans l'article paru ce soir dans Le Monde.

17 juil. 2007

Le jeu d'échecs continue

Comme nous pouvions nous y attendre, Jack Lang a répondu par la positive à Nicolas Sarkozy en décidant de siéger au comité sur les institutions.

Bien entendu, l'ex-ministre de la culture peut prétendre se situer au-dessus des partis, ne pas entrer au gouvernement, bref rester fidèle à ses convictions.

Il n'en est pas moins vrai qu'il participe de facto à la stratégie de destruction de l'opposition entamée et apparemment réussie par le Président.

Car il n'est pas possible de parier sur la naïveté des hommes politiques ayant accepté de répondre aux offres de l'actuel chef de l'Etat.

C'est bien en toute connaissance de cause - l'histoire de notre pays nous offre plusieurs exemples passés de tels ralliements et leurs conséquences - que les hiérarques déçus du PS claquent la porte.

Que sortira-t-il d'un tel chaos à gauche?


La dépêche de l'AFP