24 mai 2007

C'est magnifique! (sur l'air de Luis Mariano)

Quelle belle opérette l'on nous joue en ce moment à guichets fermés...
On se croirait dans "Le chanteur de Mexico" ou plutôt dans "La vie parisienne".

Inutile de dire qu'au lieu de promesses, nous préfèrerions des actes...

Sarkozy promet des initiatives pour une "démocratie exemplaire"


















PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a promis jeudi, lors d'une visite à l'Hôtel de Ville de Paris, de prendre des "initiatives" en faveur d'une "démocratie exemplaire", après les élections législatives des 10 et 17 juin.

Cette visite très protocolaire du président de la République nouvellement élu à la mairie de Paris, entourée de l'apparat des visites d'Etat, est une tradition en France.

Mais la proximité des législatives et le fait que le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, appartiennent de facto à l'opposition, lui ont également donné un caractère politique.

"M. le maire, il ne dépend que de nous de donner l'exemple d'une démocratie dans laquelle chacun se respecte et s'efforce de comprendre le point de vue de l'autre", a déclaré Nicolas Sarkozy devant 600 personnes réunies sous les dorures de la salle des fêtes de l'Hôtel de Ville.

"Je prendrai des initiatives après les élections législatives pour faire de la France une République irréprochable et une démocratie exemplaire", a-t-il ajouté sans autre précision.

Les deux hommes, qui ont eu un entretien dans le bureau du maire, se sont présenté mutuellement leurs collaborateurs et ont traversé côte à côte, sous les applaudissements, la salle des fêtes, ont fait assaut de courtoisie républicaine.

Bertrand Delanoë a souhaité que l'Etat et la Ville de Paris puissent "travailler ensemble au service exclusif de l'intérêt général" et formé "des voeux pour que les cinq années à venir servent à l'épanouissement d'une société dédiée aux valeurs de paix, de vérité, de respect, de justice sociale".

"Par-delà nos différences, les idéaux républicains sont le ciment de ce pacte démocratique qui constitue le plus précieux des legs", a-t-il ajouté.

"Il ne peut y avoir pour Paris et pour la France qu'un seul et même destin", a répondu un peu plus tard Nicolas Sarkozy. "Aussi avons-nous le devoir, quels que soient par ailleurs nos engagements politiques, d'oeuvrer ensemble à la grandeur de l'Etat et à la grandeur de Paris. C'est le même combat."

"ESPRIT D'OUVERTURE"

"Travaillons ensemble dans un esprit d'ouverture et dans un esprit de tolérance", a ajouté le chef de l'Etat, qui a assuré, pour sa part, qu'il n'entendait pas céder "au sectarisme, ni à l'esprit de clan, ni à l'intolérance".

"Je vais continuer à tendre la main à toutes les femmes et à tous les hommes de bonne volonté qui aiment leur pays et qui veulent le servir", a ajouté le président, qui a pris dans son gouvernement quatre personnalités issues de la gauche, dont le socialiste Bernard Kouchner, aux Affaires étrangères.

Il a promis au maire de Paris qu'il le trouverait à ses côtés "à chaque fois que l'intérêt général sera en jeu" et que la capitale bénéficierait du "soutien puissant" de l'Etat.

"Nos différences sont naturelles, elles sont légitimes", a-t-il poursuivi. "Je n'ai pas l'ambition de supprimer majorité et opposition. Il faut les deux. Simplement, peut-être, n'avons nous pas la même idée des rapports de forces réciproques entre la majorité et l'opposition."

"Mais au fond, peu importe. Les élections sont là pour nous départager et il faut qu'après les élections ce qui nous rassemble soit plus fort que ce qui nous divise", a-t-il ajouté.

Nicolas Sarkozy a également dit son amour de Paris et du peuple parisien, pour qui il a déclaré vouloir "ce qu'il y a de plus grand et ce qu'il y a de plus beau".

"Sans Paris, je ne serais sans doute pas devenu ce que je suis, le président de la République française", a-t-il dit.

En 1995, le prédécesseur de Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac, lui-même ancien maire de Paris, s'était plié à la même tradition mais son successeur à l'Hôtel de Ville, Jean Tiberi, appartenait alors à la même famille politique, le RPR.

La tradition ne s'appliquant pas aux présidents réélus, il n'avait pas eu à revenir en 2002 à la mairie de Paris, conquise l'année précédente par Bertrand Delanoë.

"Ce soir je serai en meeting dans le XIIe arrondissement" pour soutenir la candidate socialiste aux législatives, a confié aux journalistes le maire de Paris "pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté".

"Mais je pensais que pour commencer les meetings et tout ça il valait mieux que la réception à l'Hôtel de Ville ait eu lieu", a-t-il ajouté.

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