1 juin 2007

Comment gagner la voix des jeunes aux Législatives

Le machiavélisme continue de plus belle.
Il va bien falloir inventer un mot ou une expression pour qualifier la fantastique technique du nouveau Président pour se rallier l'opinion.
Je lance ici le concours: proposez vos idées!

Dernier exemple en date, le coup de fil à Bono, leader du groupe U2.

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a téléphoné au leader du groupe U2, Bono, avec qui il a évoqué les questions de développement de l'Afrique à l'approche du G8, a rapporté le porte-parole du président français.

Le chanteur irlandais, qui est très impliqué dans l'aide à l'Afrique au sein de l'organisation Data (Debt, Aids, trade, Africa), avait souhaité avoir un contact téléphonique avec le chef de l'Etat, a précisé David Martinon.

Les deux hommes doivent se revoir mercredi prochain à Heiligendammen, dans le nord de l'Allemagne, où se tiendra le sommet du G8. Nicolas Sarkozy a également invité Bono à venir le rencontrer à l'Elysée.

"Le président a félicité Bono pour son engagement en faveur du développement de l'Afrique. Il a rappelé partager avec Bono le sentiment de la nécessité et de l'urgence à agir", a rapporté David Martinon, ajoutant que le président français "partageait le combat de Bono".

"Le président a dit que si l'Afrique connaissait un drame, c'est l'Europe qui en serait affectée. 'J'ai une claire conscience que nos deux destins sont liés'", a-t-il ajouté, selon son porte-parole.

La conversation entre Nicolas Sarkozy et Bono a notamment porté "sur la qualité et la quantité de l'aide publique au développement", a rapporté David Martinon.

Selon des chiffres officiels, l'aide publique à l'Afrique représente en France 70 dollars par an et par habitant (contre 44 dollars en Grande-Bretagne et 17 dollars aux Etats-Unis).

La France est le deuxième contributeur au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

31 mai 2007

Des mal logés occupent des locaux à Paris et interpellent Hirsch

Martin Hirsch va devoir réagir concrètement. Il sera intéressant de voir quels sont les réels pouvoirs d'un Haut Commissaire incarnant la soi-disante ouverture.

PARIS (Reuters) - Une soixantaine de mal logés et leurs enfants occupent depuis 11h00 le siège parisien de l'Agence nouvelle des solidarités actives (Ansa) et demandent à être reçus par Martin Hirsch.

Situé 1 passage du Génie dans le 12e arrondissement, l'Ansa créée en janvier 2006, est dirigée par Martin Hirsch.

L'association met en oeuvre des actions locales expérimentales de lutte contre la pauvreté, en partenariat avec les pouvoirs publics et les entreprises.

"Martin Hirsch a annoncé participer à ce gouvernement pour lutter contre la pauvreté et les exclusions", relève dans un communiqué le "Collectif des mal logés en colère", à l'origine de l'occupation.

"Nous demandons à Martin Hirsch d'être fidèle dès maintenant à ses engagements", poursuit-il.

Les occupants dénoncent notamment les "nouveaux avantages" prévus par le gouvernement Fillon pour les propriétaires et stigmatisent un projet de déduction des intérêts sur les emprunts en cours sur l'achat d'une résidence principale.

Nommé le 16 mai Haut Commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté au sein du gouvernement, Martin Hirsch incarne l'ouverture voulue par Nicolas Sarkozy. L'ancien président d'Emmaüs, homme de gauche, n'a ni la fonction de ministre ni celle de secrétaire d'Etat.

Dans leur communiqué, les occupants lui demandent "de réaffirmer dans les faits le droit à un logement pour tous maintenant, de résoudre immédiatement des situations intolérables qui condamnent des hommes, des femmes, des enfants, à des conditions de vie indignes dans un des pays les plus riches de la planète, quand ce n'est pas à une mort prématurée dans la rue ou des incendies".

30 mai 2007

Un président en quête du coup d'éclat permanent

Très beau titre pour l'article d'Antoine GUIRAL dans Libération qui évoque le "candidat" Sarkozy lors de son meeting au Havre pour les Législatives.

Mais il n'y a pas que le titre qui soit bien vu. Tout l'article est à lire, ne le ratez pas:

http://www.liberation.fr/actualite/politiques/legislative/actu/256861.FR.php

La difficile question environnementale

Les organisations non gouvernementales et associations écologiques vont entrer en négociation avec le gouvernement.
S'agira-il d'un véritable "Grenelle de l'environnement" ou y a-t-il risque qu'elles soient -sinon manipulées- au moins instrumentalisées au bénéfice exclusif du gouvernement?

Dilemme...

Jean-Paul Besset qui représente la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l'homme donne son point de vue dans Libération.

Pour lire cet article:

http://www.liberation.fr/rebonds/256786.FR.php

Sarkozy tient-il les médias?

Ne manquez pas l'article en 5 pages de Renaud Revel dans l'Express:

"Le puissant réseau tissé, en plus de vingt ans, par le nouveau chef de l'Etat dans le monde de la communication en fait-il pour autant un verrouilleur du quatrième pouvoir? Les critiques se multiplient sur la connivence qu'aurait instaurée «Citizen Sarkozy» avec patrons de presse et journalistes. Enquête sur un sujet encore plus brûlant depuis le 6 mai."

Lisez la suite ici:

http://www.lexpress.fr/info/france/dossier/sarkozy_president/dossier.asp?ida=457846


Gouvernement: après l'euphorie, les couacs

Corinne Lhaïk et Eric Mandonnet écrivent dans l'Express:


"Après l’euphorie des premiers jours, Nicolas Sarkozy et François Fillon doivent passer de la théorie à la pratique. Pour les nouveaux ministres, c’est le début des couacs. Dernier en date, Eric Woerth, sur les emprunts immobiliers."

Pour lire la suite de cet intéressant article:
http://www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=11680

La seconde mort de Guy Môquet

Allez, je ne résiste pas au plaisir de reproduire ici un court article de Marie Lavain, paru dans Libération:

"Il faut méconnaître l'enseignement pour défendre la lecture de la dernière lettre de Guy Môquet, le même jour, à la même heure dans toutes les écoles. Et pourtant cette lettre me bouleverse chaque fois que je l'écoute, même si je n'écrase pas une larme feinte pour la caméra. Eduquer ce n'est pas faire lire un texte à la rentrée, le jour où les élèves sont tout à leurs retrouvailles amicales. On imagine le sort réservé à cette lecture, les « encore Guy Môquet, comme tous les ans !!! », et les jeunes échangeront des souvenirs de plage en rigolant : ce sera la deuxième mort de Guy Môquet.

Si on veut garder à cette lettre son exemplarité, c'est en classe qu'il faut la lire, en cours d'année, dans son contexte qui sera expliqué par les enseignants. Si le président de la République veut, et il a raison, donner aux jeunes Français des exemples de courage et de valeurs morales, que ne met-il lui-même sa vie en accord avec lesdites valeurs ? Mesure-t-il l'effet désastreux de ses premiers jours de présidence sur les jeunes ? Le choix d'un hôtel de luxe, d'un yacht prêté par un ami richissime, l'étalage de vêtements de marques coûteuses (alors que, dans nos établissements scolaires, on lutte au quotidien pour expliquer que la marque ne fait pas l'homme)... La propre femme du président qui ne se déplace pas pour voter alors qu'on leur explique en classe que voter est un devoir civique et une chance que tant de pays n'ont pas. Alors plutôt qu'une lecture un jour par an, il serait formateur que les adultes qui assument de hautes responsabilités donnent, au quotidien, l'exemple de la dignité et de la morale."

Décomplexion, modes d'emploi

Vous souhaitez en savoir un peu plus sur les relations Sarkozy-Guy Môquet?
Lire un point de vue à propos de la non-reconduction de Jean-Marie Colombani à la tête du Monde?
Vous vous demandez pourquoi Kouchner invoque un tribunal spécial pour les assassins de Rafic Hariri?

Vous avez bien de la chance!

En un seul article, vous serez comblé:

Lisez Pierre MARCELLE dans Libération:

http://www.liberation.fr/rebonds/256656.FR.php

Défiscalisation des heures sup: la critique des économistes

Source:
France 2
http://info.france2.fr/france/31246760-fr.php

Des économistes (Patrick Arthus, Pierre Cahuc et André Sylberger) critiquent la défiscalisation des heures supplémentaires, l'une des mesures phares du président Nicolas Sarkozy, en estimant qu'elle "ne constitue pas un moyen efficace de valoriser le travail", selon Les Echos de mardi. "Ce type de fiscalité doit être évité. Il ne constitue pas un moyen efficace de valoriser le travail", écrivent les auteurs.


Ils estiment qu'une "fiscalité spécifique sur les heures supplémentaires, quelle que soit sa forme, aurait au mieux un effet incertain sur l'emploi et le revenu global, avec un risque de coût exorbitant pour les finances publiques qui se double d'une complexité accrue du système fiscal", ajoute le quotidien économique.

Le rapport évoque "un effet négatif sur l'emploi", puisque cette mesure "incite les entreprises à substituer des heures de travail aux hommes", mais également un effet pervers qui consiste à "abaisser (ou à ne pas augmenter) le taux de salaire des heures normales et à déclarer fictivement un grand nombre d'heures supplémentaires".

Les auteurs soulignent aussi que les salariés ne profitant pas de cette mesure en supporteront le coût, en tant que contribuables, tandis que ceux qui en useront verront leur pouvoir d'achat augmenter. Ils préconisent, selon Les Echos, une simplification de la durée du travail, en suggérant une suppression de la durée légale au profit d'une simple durée maximale. Ils plaident également pour un assouplissement des règles d'ouverture des commerces le dimanche.

Merci Catherine

Les aventures des amis du Président

Y a-t-il eu délit d'initiés à EADS ?

Source:
France 2

http://info.france2.fr/france/31265742-fr.php


Arnaud Lagardère a été entendu mardi pendant près de 9 heures par l'autorité des marchés financiers (AMF).

Le coprésident français d'EADS a témoigné dans le cadre de l'enquête sur l'exercice de stocks-options et de possibles délits d'initiés. Il est resté entre 9h00 et 17h45 dans les locaux de l'AMF, à Paris.

Dans le même temps, les co-présidents exécutifs d'EADS, Tom Enders et Louis Gallois, étaient entendus mardi après-midi par une commission du Sénat.

Noël Forgeard se défend

Dans un entretien au magazine Le Point à paraître jeudi, l'ancien coprésident exécutif d'EADS Noël Forgeard a réfuté les accusations de délit d'initié dont il est l'objet et défend son bilan à la tête de l'avionneur Airbus.

"Airbus n'a pas signalé de retard irratrapable avant mi-avril 2006, et les conséquences financières étaient alors très limitées", affirme Noël Forgeard, qui a démissionné le 2 juillet 2006 de la coprésidence du groupe européen d'aéronautique et de défense EADS, maison mère d'Airbus, empêtré dans les retards du programme de son avion géant A380.

Noël Forgeard est soupçonné de délit d'initié pour avoir exercé ses stock-options le 7 mars, soit trois mois avant l'annonce publique de nouveaux retards sur l'A380.

Selon La Tribune de mardi, les dirigeants d'EADS, maison mère de l'avionneur européen Airbus, étaient au courant dès le 6 mars 2006 des retards du programme A380. Ils ont obtenu dès le lendemain le droit de vendre leurs stock-options. Selon des informations publiées par le quotidien économique, un nouveau plan interne de production a été édité le 6 mars 2006, prévoyant la livraison en 2007 de seulement 24 A380 au lieu des 29 escomptés.

Cette révision à la baisse du calendrier des livraisons n'était pourtant pas mentionnée dans le procès verbal du conseil d'administration du groupe européen de défense et d'aéronautique qui s'est tenu le lendemain à Amsterdam, poursuit La Tribune.

Dans une conversation téléphonique entre l'homme d'affaires Jean Galli Douani et Alain Garcia, ex-directeur technique d'Airbus, ce dernier affirme pourtant que lors du conseil d'administration "de graves problèmes industriels d'Airbus" et des retards "conséquents" ont été évoqués, selon le quotidien.

L'enregistrement de cette conversation a été remis aux autorités judiciaires, poursuit le journal, précisant qu'EADS avait démenti les propos d'Alain Garcia, parti en retraite en avril. Le 7 mars au soir, Noël Forgeard, alors coprésident exécutif d'EADS, a fait signer par Hans-Peter Ring, directeur financier du groupe, l'autorisation de vendre ses stock-options. Au total, 85% des 800 dirigeants possédant des options sur titres les exercent, a noté La Tribune.

Lagardère a vendu des actions EADS en avril 2006

Le 4 avril 2006, Arnaud Lagardère et le constructeur automobile DaimlerChrysler, deux actionnaires de référence, ont réduit chacun de 7,5% leur participation au capital d'EADS. Les 15 et 16 juin 2006, Lagardère et DaimlerChrysler affirment qu'ils n'étaient pas informés du retard de calendrier lorsqu'ils ont vendu leurs actions le 4 avril.


Le plus haut magistrat français rend hommage à Nicolas Sarkozy

PARIS (Reuters) - Vincent Lamanda, un magistrat qui a occupé plusieurs postes dans des cabinets ministériels de droite, a été installé comme premier président de la Cour de cassation, plus haut poste de la magistrature française.

Lors d'une cérémonie solennelle, en présence du président Nicolas Sarkozy et de la ministre de la Justice, Rachida Dati, le nouveau président, qui aura 61 ans jeudi, a rendu dans son discours hommage au nouveau chef de l'Etat.

"En ces heures où tant d'êtres tournent leurs attentes vers la nouvelle destinée du pays, c'est beaucoup de voir un chef de l'Etat, prompt à l'action de chaque jour, et portant vive sa charge d'hommes à toutes les brèches de la communauté, marquer d'emblée sa considération à l'autorité judiciaire dont il est garant de l'indépendance", a-t-il dit.

Le magistrat a promis de se montrer indépendant. "Je serai ce que j'ai toujours été : un magistrat, soucieux avant tout de l'indépendance et de la dignité de la justice".

Vincent Lamanda, qui était auparavant président de la cour d'appel de Versailles, a été désigné à ce nouveau poste en avril par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), qui l'a préféré à un magistrat présenté comme proche de la gauche, Bruno Cotte, actuel président de la chambre criminelle de la Cour de cassation, pourtant favori au départ.

Vincent Lamanda, qui remplace Guy Canivet, nommé au Conseil constitutionnel, a été chef de cabinet du ministre RPR de la Justice Alain Peyrefitte en 1977 et 1978, puis conseiller technique à son cabinet jusqu'en 1981. En 1994-1995, sous le gouvernement d'Edouard Balladur, il fut président de la commission de l'informatique au ministère de la Justice.

L'Union syndicale de la magistrature (USM, majoritaire) n'a pas souhaité commenter sa désignation, estimant qu'elle relevait du jeu normal des institutions. Le Syndicat de la magistrature (gauche) a parlé en revanche en avril de "reprise en mains" et relevé ce qui constitue à ses yeux "la nette progression de la fraction la plus conservatrice de la magistrature".

Dans les prochaines semaines, Jean-Claude Magendie, 62 ans, actuel président du tribunal de Paris, sera officiellement installé comme nouveau premier président de la cour d'appel de Paris. Il sera remplacé à son ancien poste par Jacques Degrandi, 58 ans, actuel président du tribunal de Nanterre.

Ces deux magistrats sont aussi considérés comme proches de la majorité présidentielle. Les trois instances qui changent de titulaires sont cruciales pour l'avenir des principales "affaires" politico-financières, dont certaines menacent Jacques Chirac après son départ de l'Elysée.

Les ministres connaissent désormais leurs attributions

PARIS (AP) - La nouvelle répartition des compétences entre ministres commence à se préciser. Le Premier ministre François Fillon a présenté mercredi les huit derniers décrets d'attributions des ministres, qui entérinent les changements de périmètre voulus par Nicolas Sarkozy.

Les ministères économiques et sociaux sont concernés au premier chef par ces redécoupages. Jean-Louis Borloo (Economie, Finances et Emploi) est chargé, en plus des attributions traditionnelles de Bercy sur l'économie, de la "défense et de la promotion de l'emploi" et de la formation professionnelle, selon le compte rendu du conseil des ministres. Il continuera d'annoncer les chiffres mensuels du chômage, a précisé la porte-parole du gouvernement Christine Albanel. Il aura également la tutelle des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l'artisanat, des professions libérales et du tourisme.

Eric Woerth (Budget) mettra en oeuvre la politique du gouvernement en matière budgétaire et fiscale, et sera responsable de l'ensemble des finances publiques. A ce titre, il "prépare les règles relatives aux finances locales" et est "responsable de l'équilibre général des comptes sociaux". Il aura la tutelle de la Fonction publique et partagera avec les ministres du Travail et de la Santé l'élaboration et l'exécution des lois de financement de la Sécurité sociale.

Le ministre du Travail Xavier Bertrand "prépare et met en oeuvre la politique du gouvernement en matière de droit du travail, ainsi que la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles". Il est responsable de la politique en faveur de la famille, de l'enfance, des personnes âgées et handicapées, et est compétent en matière de droits des femmes, de parité et d'égalité professionnelle.

Ministre de la Santé, Roselyne Bachelot suit l'ensemble des questions de santé, d'organisation du système de soins et d'assurance-maladie. Elle récupère aussi les attributions de l'ex-ministère de la Jeunesse et des Sports.

La création du ministère de l'Immigration, confié à Brice Hortefeux, entraîne des changements de périmètres importants des ministères de l'Intérieur, des Affaires étrangères et des Affaires sociales. Comme annoncé, M. Hortefeux sera chargé de la politique en matière "d'immigration, d'asile, d'intégration, de promotion de l'identité nationale et de codéveloppement". Il aura la responsabilité des visas, a assuré Mme Albanel.

La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a perdu les attributions de la place Beauvau en matière d'immigration mais a récupéré la tutelle de l'Outre-mer.

A la tête du grand ministère du Développement durable, Alain Juppé "prépare et met en oeuvre la politique du gouvernement dans les domaines du développement durable et de l'environnement, de l'énergie et des matières premières, de la sécurité industrielle, des transports et de leurs infrastructures, de l'équipement, de l'aménagement foncier et rural, de l'urbanisme, de l'aménagement du territoire". La pêche restera sous la tutelle de la ministre de l'Agriculture Christine Lagarde.

Ces décrets soumis à la signature du président Nicolas Sarkozy et du Premier ministre François Fillon seront publiés dans les jours qui viennent au Journal officiel.

Cette nouvelle architecture ministérielle était une promesse de campagne du nouveau président, qui souhaite ainsi améliorer l'efficacité des ministères et réformer l'Etat.

Ces décrets ne lèvent cependant pas toutes les ambiguïtés sur la répartition des administrations entre les 15 ministres du gouvernement Fillon, a reconnu la porte-parole du gouvernement Christine Albanel. "Il y aura peut-être une période d'interrogations, mais les départements tels qu'ils sont découpés répondent à une logique", a-t-elle dit.

La porte-parole du gouvernement a confirmé l'engagement de Nicolas Sarkozy de "figer" dans un an cette nouvelle répartition des compétences dans une loi organique, afin d'éviter les modifications des périmètres des ministères à chaque changement de gouvernement.

Le PS s'émeut à nouveau des liens entre Sarkozy et Lagardère

PARIS (Reuters) - Le Parti socialiste a accusé Nicolas Sarkozy d'organiser "un pouvoir unique et solitaire" en renforçant le contrôle des médias par le biais de certaines de ses amitiés.

La Société des journalistes (SDJ) de Paris-Match, un magazine dont le groupe Lagardère est l'actionnaire principal, a dénoncé mardi des pressions exercées par le garde des Sceaux, Rachida Dati, pour empêcher la publication de photos de son enfance.

Lors d'un point de presse au siège du PS, Benoît Hamon a demandé au chef de l'Etat de "remettre un petit peu de l'ordre dans sa famille", rappelant qu'Arnaud Lagardère avait présenté Nicolas Sarkozy comme son "frère".

"Laisser parler et écrire librement les journalistes (...) manifestement n'est pas à la mode aujourd'hui à l'Elysée", a déploré le député européen.

"Arnaud Lagardère se multiplie en pressions de toutes sortes à l'égard des magazines qu'il contrôle pour faire en sorte que ou le président de la République ou ses amis proches ne soient pas gênés par les papiers, les photos, les portraits", a-t-il déclaré.

"Les épisodes se succèdent et nous inquiètent sur la manière dont le président de la République aujourd'hui, plutôt que d'organiser une démocratie saine (...), n'a qu'un seul objectif (...) organiser un pouvoir unique et solitaire notamment à travers le contrôle des médias", a souligné le secrétaire national.

"Dans un contexte d'insécurité où des journalistes sont incités au départ, la direction de notre rédaction ainsi que la direction générale de Lagardère Interactive ont choisi de céder, la SDJ le déplore", expliquent les journalistes de Paris-Match dans un communiqué.

Les photographies finalement publiées dans l'édition de jeudi seront "celles sélectionnées par la chancellerie", précise la SDJ, qui ajoute que sa demande de rendez-vous à l'actionnaire majoritaire "afin de garantir l'indépendance éditoriale" est pour l'instant restée lettre morte.

Benoît Hamon a invité Nicolas Sarkozy "à téléphoner un tout petit peu moins à Lagardère pour demander la démission ou le licenciement de tel ou tel journaliste ou directeur de rédaction et un petit peu plus à Lagardère pour lui demander des explications sur les conditions dans lesquelles il a vendu ses actions EADS l'amenant à faire une plus-value de deux milliards d'euros".

"Si Arnaud Lagardère (...) est 'le frère' de Nicolas Sarkozy: qu'il mette un petit peu de l'ordre dans sa famille parce que manifestement sa famille s'est servie et largement servie".

Les syndicats de magistrats hostiles aux réformes de Dati

PARIS (Reuters) - Les deux principaux syndicats de magistrats ont exprimé leur hostilité aux projets de réforme annoncé pour juillet sur les peines de prison automatiques pour les récidivistes et l'abaissement de la majorité pénale à 16 ans, à l'occasion d'entretiens avec la ministre de la Justice Rachida Dati.

L'Union syndicale de la magistrature (USM, majoritaire) et le Syndicat de la magistrature (gauche) contestent le principe de ces réformes, estiment qu'elles pourraient aggraver la surpopulation carcérale et jugent qu'elles éludent le véritable problème du système judiciaire, le manque de moyens.

"Le Syndicat de la magistrature considère que ces deux projets consacrent le renoncement au principe de l'insertion par l'éducation et instituent l'enfermement comme seule réponse aux problématiques posées par la récidive", écrit la présidente de ce syndicat classé à gauche dans une lettre au Garde des sceaux, remise mercredi à la presse.

Emmanuelle Perreux devait être reçue par la ministre mercredi après-midi place Vendôme. Le syndicat s'insurge contre ces lois de procédure pénale, qui viendront après dix autres réformes pénales votées sous le précédent gouvernement.

Le SM estime qu'il manque environ 600 fonctionnaires aux greffes des tribunaux. Selon plusieurs études, environ un tiers des peines de prison ou d'amendes prononcées en France ne sont pas exécutées faute de moyens.

L'Union syndicale de la magistrature (USM, majoritaire), reçu lundi par Rachida Dati, a exprimé une position similaire, a dit à Reuters Catherine Vandier, vice-présidente du syndicat.

"Nous avons indiqué à Mme Dati que la priorité était de remettre les greffes à niveau et de faire fonctionner la justice", a-t-elle dit.

L'instauration de peines de prison automatiques et l'abaissement de la majorité pénale avaient été refusées par les deux précédents ministres de la Justice, Dominique Perben et Pascal Clément, qui jugeaient ces mesures inconstitutionnelles.

Le droit constitutionnel prévoit en effet que les juges doivent adapter les peines à chaque individu et qu'un mineur ne peut être traité comme un majeur. Actuellement, la peine pénale encourue par un mineur est la moitié de celle d'un majeur, sauf décision spécialement motivée.

Les textes présentés au Parlement en juillet devraient prévoir à l'inverse, pour contourner ce problème juridique, que les tribunaux pourront écarter à titre exceptionnel, par une décision motivée, la peine de prison automatique et rétablir aussi exceptionnellement l'excuse de minorité.

Le président de l'USM Bruno Thouzellier estime que ce dispositif, s'il était retenu, constituerait un "piège" tendu aux magistrats. La responsabilité d'une peine favorable leur serait en effet imputée.

"Nous souhaitons que le magistrat garde toute son indépendance pour prononcer les peines et qu'on ne se retourne pas contre lui en cas de dysfonctionnement", a dit Catherine Vandier.

Enfin, les syndicats de magistrats ont rappelé à Rachida Dati que le nombre de personnes détenues dans les 188 prisons françaises avait franchi au 1er mai un cap fatidique avec 60.698 personnes, un des plus élevés de l'histoire judiciaire française. La capacité des prisons est d'environ 50.000 places.

28 mai 2007

61% des Français hostiles à une franchise sur les soins

Les Français (enfin, selon les instituts de sondages, entre 60 et 66% des Français) sont, paraît-il, très satisfaits de leur nouveau Président.

En même temps, on peut imaginer que s'ils ont élu Sarkozy ce n'est pas pour se dédire 1 ou 2 semaines plus tard. Il leur faudra un peu plus de temps, question d'amour-propre sans doute...

Et pourtant...

Les mêmes qui ont voté se disent aujourd'hui hostiles à 61% aux franchises pour les soins médicaux.

Il était sans doute trop difficile de lire tout le programme du candidat Sarkozy?

A quoi correspond alors la satisfaction générale pour Sarkozy?

A la qualité de ses foulée lorsqu'il jogge à Brégançon?

Au soin parfait qu'il met à choisir les meilleurs restaurants pour ses week-ends?

En tout cas pas à son goût vestimentaire (cf la photo officielle)...



PARIS (Reuters) - Les Français sont à 61% hostiles à une franchise sur les premiers euros dépensés chaque année pour les soins médicaux, selon un sondage CSA.

A l'inverse, ils sont 34% à penser que c'est une bonne chose de ne pas rembourser cette somme au patient, 5% ne se prononçant pas, selon cette enquête pour Le Parisien/Aujourd'hui en France.

Ce sondage, réalisé les 23 et 24 mai par téléphone auprès de 952 personnes, intervient après les critiques exprimées la semaine dernière par Martin Hirsch, Haut Commissaire aux Solidarités actives, contre un projet gouvernemental en ce sens.

L'ancien président d'Emmaüs France, qui est un des éléments de "l'ouverture" dans le gouvernement de François Fillon, avait estimé que ce n'était pas une "bonne mesure".

Durant sa campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy a milité pour quatre franchises non remboursées par la Sécurité sociale sur "les premiers euros annuels" d'examens biologiques, de médicaments, de visites médicales et d'hospitalisation.

La nouvelle ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a rappelé dimanche que l'instauration de franchises médicales serait inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2008 et que le texte serait présenté par le gouvernement en septembre.

"La franchise doit être envisagée comme un élément indispensable de responsabilisation des patients et non pas comme une mesure de comblement du déficit de la Sécurité sociale", a précisé la ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports au Grand Rendez-vous Europe-1/TV5Monde/Le Parisien/Aujourd'hui en France.

Elle a assuré que cette franchise serait appliquée "avec toutes les précautions qui s'imposent" et promis d'instaurer avec Martin Hirsch "des garde-fous" en faveur des personnes les plus défavorisées.

27 mai 2007

Pourquoi le journal télévisé jogge-t-il ?

Je ne résiste pas au plaisir de vous recommander la lecture de l'article de Daniel SCHNEIDERMANN, paru dans Libération du 25 mai 2007.

"C'est une intuition. Rien qu'une intuition. Une intuition idiote, irraisonnée, inexplicable, têtue, comme sont les intuitions : ça se terminera mal. L'idylle entre le nouveau président et la vorace machine médiatique se terminera dans la douleur. La violence du lâchage, et du lynchage, sera un jour à la mesure de la violence des fascinations et des complaisances d'aujourd'hui. Il y aura des déballages, des révélations rétrospectives, des battages de coulpe, des rancoeurs sordides. Dans cinq ans, ou dix, peu importe. Mais ça se terminera dans la haine. C'est une question de physique. Il faudra, un jour ou l'autre, que s'équilibrent les énergies de l'adoration et de la détestation. Ce n'est, rappelons-le, qu'une intuition.

En attendant, on en est loin. En attendant, chaque soir, le journal télévisé jogge consciencieusement. Les éditorialistes transpirent. Les reporters souffrent dans les côtes. Les sémiologues s'essoufflent dans les faux plats. Les opposants décrochent avant l'arrivée, en hypoglycémie. En attendant, la foulée présidentielle laisse tout le monde sur place. En attendant, l'hyper-président est tout à la fois le titre, le message, le média, la marque, le slogan."

Lisez la suite de l'article ici:

http://www.liberation.fr/rebonds/255989.FR.php


Qui veut gagner des millions ?

Les réformes qu'entend mettre en oeuvre le gouvernement Fillon privilégient les gros revenus et pourraient coûter près de 4 milliards à l'Etat.

Muriel GREMILLET revient sur ce sujet dans un article paru dans Libération vendredi 25 mai 2007.

Pour lire l'article, cliquez sur le lien:

http://www.liberation.fr/actualite/politiques/256053.FR.php


Merci Catherine.

Roissy: un vol annulé après l'intervention de passagers contre une expulsion

AEROPORT DE ROISSY (AFP) -


Le vol Paris-Bamako (Mali) d'Air France au départ de l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle a été annulé samedi après-midi, après l'intervention de passagers contre l'expulsion d'un homme en situation irrégulière, a-t-on appris auprès d'Air France et de passagers.

Peu avant le départ, la personne devant être expulsée s'est levée, nécessitant l'intervention des agents de police l'accompagnant, a-t-on appris auprès de plusieurs témoins présents dans l'avion.

"Nous avons entendu des bruits de strangulation et des râles de douleur", a notamment raconté à l'AFP Laurent Cantet, membre du Réseau éducation sans frontières (RESF), présent dans l'appareil.

Plusieurs passagers se sont alors indignés des conditions de traitement. L'un d'entre eux a été interpellé par la police, rapportent les témoins interrogés par l'AFP.

Contactée par l'AFP, la police aux frontières n'a pas souhaité s'exprimer. On ignorait donc samedi soir ce qu'il est advenu du passager interpellé.

"Le commandant de bord a estimé que les conditions de sécurité n'étaient pas remplies", précise seulement Air France, qui ne confirme ni n'infirme l'interpellation.

Le vol devait décoller à 16H40 samedi. Ses passagers seront reportés sur le vol Paris-Bamako de dimanche.