12 mai 2007

Les relectures de l'histoire

Le Comité de vigilance sur les usages de l’histoire (CVUH), publie sur le web une série d'articles très intéressants sur les prises de position de Sarkozy face à l'histoire.

A ne pas manquer.

Site web du CVUH : http://cvuh.free.fr/

Oups !

Bien sûr, on peut arguer qu'en période de campagne électorale, on puisse être fatigué, que la langue ait le droit de fourcher, etc...
Mais on peut aussi croire qu'un lapsus puisse être révélateur...

Voulez-vous en voir un très joli?

http://www.dailymotion.com/video/x2lqr_sarko-lapsus-revelateur

Info: Cat

Pensée du jour

"Les hommes peuvent avoir des amis, pas les hommes d'Etat."
(Ch. de Gaulle)

Il sera bien difficile à Sarkozy de prétendre être un homme d'Etat...
Sauf à prétendre que Berlusconi le soit.

Les mots de Sarkozy

Revoyez les mots de Sarkozy:
  • face à l'histoire
  • face à la science
  • face à son bilan
  • face à ses électeurs
  • face à autrui (les musulmans, les homosexuels,...)
  • face à l'économie
  • face à la collusion avec les chefs d'entreprises

L'analyse du discours de Sarkozy par G. Miller

Encore une vidéo à visionner.

C'est l'analyse du discours par Gérard Miller.
Je préfère ce Miller-là (celui qui a écrit il y a tant d'années "Les pousse-au-jouir du maréchal Pétain") à celui qui perd un peu son temps avec Ruquier...

http://www.dailymotion.com/video/x1vfyt_gerard-miller-analyse-sarkozy

Merci à Catherine pour l'info.

Clanisme

J'ai écouté une interview d'Ariane Mnouchkine évoquant ses craintes à propos de Sarkozy. Elle y dit, en gros que ce qui manque chez cet homme c'est la volonté de créer du lien.
Il ne s'adresse pas aux Français dans leur ensemble, mais à des communautés, des tribus, des clans...
Est-ce là le rôle d'un président? Certainement pas, c'est même tout le contraire. Un président doit unir, fédérer, d'où la devise "Liberté, égalité, fraternité".

J'ai recherché des synonymes au mot clan que je vous livre:

1/ faction: coterie, ligue, cabale, parti, groupement, secte, caste, groupe, groupuscule, église, religion, cercle, chapelle, société, milieu, monde, association, club, union, collectivité, communauté, congrégation, compagnie, assemblée, réunion, bande, mafia, équipe, clique [péj], camp, côté.

2/ tribu: peuplade, ethnie, société, groupe, famille, classe, catégorie, caste, ordre, espèce, sorte, genre, classification, série.

J'suis président

Allez, encore un peu d'humour...noir

Video

Le monde selon Sarkozy

Et une petite video...

Pour la visionner

11 mai 2007

Et toujours le Canard...













Combien d'anciens opposants à Jules César s'y sont ralliés, les uns pour l'or, les autres pour la gloire?
Certes, ils ne portaient pas de belles lunettes de soleil comme ce fameux Claude Allègre!

Maintenant que l'affaire est connue et que malgré tout, il a dû se sentir un peu ridicule d'avoir été surpris au siège de l'UMP, cet ancien ministre de gauche s'est déclaré se retirer pour laisser la place aux jeunes...Elle est bien bonne.

Lisez le petit article du "Canard Enchaîné" dans l'édition du 9 mai, il vaut son pesant de cacaouhètes...

Au fait, il est temps à présent de vous abonner aux derniers journaux indépendants ou à tout le moins affichant des opinions variées. Vous les trouverez facilement, ils ne vous coûteront pas trop cher, ils ne sont plus très nombreux...

N'oubliez pas le Canard Enchaîné















En une du 9 mai du "Canard Enchaîné", un dessin de Pétillon en grande forme.
Et la preuve qu'un dessin vaut toujours mieux qu'un long discours.

Avant même son installation officielle, Sarkozy fait déjà le contraire de ce qu'il a déclaré pendant la campagne

"En commémorant l'abolition de l'esclavage, Nicolas Sarkozy se dément", c'est ce que remarque finement Claude Liauzu, historien et directeur du "Dictionnaire de la colonisation française" aux Editions Larousse.

Pour en savoir plus, lisez l'article dans Le Monde, qui décidément ne rate pas une occasion de s'éloigner du candidat pourtant soutenu par JM Colombani pendant la campagne.

Il semblerait que tous les journalistes du Monde ne soient pas sur la même ligne éditoriale, ce qui est rassurant...


Source:
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-908646,0.html
Propos recueillis par Alexandre Piquard.


Merci Catherine.

Une plaidoirie au soleil

Dominique Dhombres écrit un article caustique dans Le Monde sur l'escapade maltaise de Sarkozy:

"Personne n'a rien compris, en réalité, à la courte croisière de Nicolas Sarkozy sur le yacht de Vincent Bolloré. C'était un acte citoyen, presque une mission de salut public ! La preuve en était donnée au hasard d'une phrase prononcée par l'intéressé, en tenue de jogging, sous le soleil de Malte. "Je veux que reviennent en France tous ceux qui ont les moyens pour investir dans l'économie et créer des emplois", disait-il. On pouvait voir la scène dans le journal télévisé du soir, mercredi 9 mai, sur France 2. Dès lors, tout s'éclaire ! Il faut vraiment être la proie de la jalousie la plus jaune et la plus bilieuse pour ne pas comprendre. Nicolas Sarkozy donne de sa personne. Il se dévoue opportunément pour persuader de revenir en France tous ces vaillants entrepreneurs émigrés à l'étranger contre leur gré, tous ces capitalistes débordant d'énergie exilés bien malgré eux, poursuivis par le fisc, et qui n'attendaient que ce signal.

Prenez l'exemple de Johnny ! Il avait annoncé qu'il s'installait en Suisse. Il va rentrer en France, rassuré qu'il est par l'élection de son ami Nicolas. A moins qu'il ne change d'avis encore une fois. On se moque ? On a surtout l'impression que le président élu nous prend pour des billes. Il avait d'abord été question d'une retraite austère et solitaire à la manière des messieurs de Port-Royal. Cela tourne à la croisière de luxe sur le yacht d'un milliardaire, avec aller et retour dans l'avion privé du même milliardaire. Pour couronner le tout, cette croisière est finalement écourtée, n'en déplaise à tout ce qu'il peut raconter ("Je n'ai pas l'intention de m'excuser") en raison du malaise qu'elle suscite dans l'opinion. Nicolas Sarkozy est avocat de profession. Il est bien placé pour savoir qu'on ne peut pas impunément énoncer des arguments contradictoires. Il voulait méditer seul avec lui-même pour se préparer à ses nouvelles fonctions. Il voulait se reposer. Il voulait donner à sa famille ("avec tout ce qu'elle a subi") des vacances tranquilles. Depuis vingt ans que celui-ci le lui demande, il voulait faire plaisir à Vincent Bolloré en acceptant son invitation. Et, maintenant, c'est encore autre chose : il veut faire revenir les investisseurs ! L'ultime argument de cette plaidoirie improvisée à la va-vite sous le soleil maltais est peut-être le plus faible de tous.

"Cela n'a pas coûté un centime au contribuable", dit-il. Ce n'est pas le problème ! La question n'est pas de savoir si le contribuable est censé être reconnaissant à M. Sarkozy de n'avoir pas dépensé de l'argent public avant d'accéder à la plus haute fonction du pays. Le style, c'est l'homme. Cette escapade de luxe et la plaidoirie baroque qui l'accompagne donnent une idée de ce qui nous attend."

La république des sondages

"Selon deux sondages, rendus publics jeudi 10 mai, une majorité de Français se déclare "pas choquée" par le séjour de Nicolas Sarkozy à Malte, de lundi à mercredi.

58 % des personnes interrogées par Opinion Way pour Le Figaro et LCI estiment que les conditions du séjour du président élu, à bord d'un yacht de luxe, ne sont pas choquantes, 42 % étant d'un avis contraire. Les électeurs de M. Sarkozy sont 95 % à trouver normales les conditions de ce voyage, devant ceux de Jean-Marie Le Pen (79 %) et de François Bayrou (53 %). En revanche, 67 % des personnes ayant voté pour Ségolène Royal se disent choquées, ainsi que 76 % des électeurs de la gauche non socialiste.

D'après une enquête CSA-Cisco pour i-Télé, 65 % des Français se disent "pas choqués" par le fait que Nicolas Sarkozy et sa famille ont passé la nuit de dimanche à lundi au Fouquet's, puis ont utilisé le jet privé de l'homme d'affaires Vincent Bolloré pour séjourner sur le yacht de ce dernier."



Le futur président aurait bien tort de ne pas en profiter, n'est-ce pas?


L'état de disgrâce

Pincez-moi, je rêve !

Alain Finkielkraut a publié hier un article dans le Monde :

"On ne peut pas se réclamer du général de Gaulle et se comporter comme Silvio Berlusconi. On ne peut pas en appeler à Michelet, à Péguy, à Malraux et barboter dans le mauvais goût d'une quelconque célébrité de la jet-set ou du show-biz. On ne peut pas prononcer des odes à l'Etat impartial et inaugurer son mandat en acceptant les très dispendieuses faveurs d'un magnat des affaires.

Contrairement à ce qu'il avait annoncé sur un ton grave, Nicolas Sarkozy ne s'est pas retiré du monde pour habiter la fonction présidentielle : entre le Fouquet's, Falcon et palace flottant, il a oublié qu'il venait d'être élu président de la République. Il avait peut-être ses raisons que la raison ignore. Espérons cependant qu'il s'en souviendra, une fois de retour sur le plancher des vaches, et qu'il saura, comme il l'avait promis dans des discours de très haute tenue, incarner la France. Pendant trois jours, il nous a fait honte."


Alain Finkielkraut semble découvrir ce qui s'appelle la démagogie, c'est presque émouvant.
Combien d'autres soutiens finiront-ils par se réveiller ces prochains jours?

Merci à Catherine.

Un blog à découvrir

Taïké Eilée est l'auteur du blog "Les caprices du vent" sur lequel il a publié un article intéressant reprenant entre autres les diférentes approches de journaux comme "Marianne" ou "Philosophie Magazine" à propos de Sarkozy.

Pour ceux qui n'auraient pas lu les articles originaux, ne ratez pas cet écrit du 16 avril dernier.


Pour lire cet article.

Un article à lire sur Agoravox

AgoraVox, "le média citoyen", publie un article intéressant sur Sarkozy.


C'est par ici que ça se passe.


Merci à Samuel pour m'avoir offert cette source.

Documentaire "Sarkozy et moi"

Un documentaire très intéressant sur Sarkozy que la télévision, à ma connaissance, s'est bien gardée de diffuser.

A voir d'urgence pour ceux et celles qui manqueraient encore d'éléments pour se faire une idée...

Bande-annonce

Partie 1

Partie 2

Partie 3

Partie 4

Partie 5

Partie 6

"Ruptures" : à ne pas manquer

Serge Portelli, magistrat, vice-président au tribunal de Paris, président de la 12e Chambre correctionnelle, auteur de nombreux ouvrages, dont Le Traité de démagogie appliquée, avait préparé un nouvel ouvrage : Ruptures, dressant le bilan sans concession de 5 ans de gouvernement Sarkozy et réfutant la plupart des fausses évidences fondant sa politique de sécurité.

L'intégralité de cet ouvrage à charge de Serge Portelli sur le bilan de 5 ans de gouvernement de Nicolas Sarkozy, ouvrage que son éditeur aurait finalement refusé de publier, est à présent disponible sur le web.

Vous souhaitez le lire, c'est ici.

Le programme de Sarkozy : savoir pour évaluer...

Le Monde publie un document relatif au programme de Sarkozy avec le conseil suivant en première page :

"Ce cahier spécial se présente comme une feuille de route que les lecteurs du Monde seraient bien avisés de conserver. Pour faire le bilan à la sortie. Comme le nouveau président le souhaite."

C'est Olivier Biffaud qui signe ces lignes.
Courageux en ces temps de concentration totale des médias...

Ce document est disponible ici.

Lorsque Sarkozy décide de sacrifier les Lettres classiques sur l'autel de la rentabilité

La Maison des Ecrivains est-elle sortie de son rôle en faisant circuler une pétition dénonçant la mise en danger des filières littéraires par le candidat Sarkozy ? Ca s’est dit ici ou là mais à l’examen, elle était au contraire droite dans ses bottes,d’autant qu’elle avait peu avant
diffusé un Appel dans le même esprit sur le même thème. Cette fois, le futur président exprimait clairement dans une interview à 20 minutes son intention de sacrifier les Lettres classiques sur l’autel de la rentabilité. Qu’on en juge :

“Dans les universités, chacun choisira sa filière, mais l’Etat n’est pas obligé de financer les filières qui conduisent au chômage. L’Etat financera davantage de places dans les filières qui proposent des emplois, que dans des filières où on a 5000 étudiants pour 250 places (…) Vous avez le droit de faire littérature ancienne, mais le contribuable n’a pas forcément à payer vos études de littérature ancienne si au bout il y a 1000 étudiants pour deux places. Les universités auront davantage d’argent pour créer des filières dans l’informatique, dans les mathématiques, dans les sciences économiques. Le plaisir de la connaissance est formidable mais l’Etat doit se préoccuper d’abord de la réussite professionnelle des jeunes. »

La Maison des Ecrivains a donc aussitôt réagi en critiquant cette conception déchargeant l’Etat du coût de la culture :”Son jugement sur le « plaisir de la connaissance », opposé à l’utilité ou à la rentabilité érigées en principe politique, manifeste une ignorance et un mépris dangereux qui menacent le socle de toute société démocratique. Il avertit les artistes et les penseurs, nous écrivains, en particulier, du sort qu’il réserve à la culture, la littérature au premier chef, et à leur transmission par l’Education nationale. Tous les chefs d’Etat,
jusqu’ici : Charles De Gaulle, Georges Pompidou, François Mitterrand comme Jacques Chirac ont, chacun à leur manière, exprimé leur attachement à l’héritage intellectuel et artistique qui fonde l’identité française. Ils ont écrit, se sont revendiqués de la poésie, du roman, de
l’art.” D’où un appel courageux aux intellectuels et aux professeurs afin qu’ils se mobilisent à nouveau pour sauver ce qui doit l’être, ce qui n’a peut-être pas été du goût de tous, sachant que les deux ministères de tutelle de la Maison des Ecrivains sont la Culture et l’Education nationale.

Source : La République des livres, blog de Pierre Assouline
http://passouline.blog.lemonde.fr/


--> Je me souviens de quelqu'un qui disait à peu de choses près (et pas en français) : "Lorsque j'entends le mot culture, je sors mon révolver"...

Merci à Natacha.

"La proximité étalée de Nicolas Sarkozy avec le show-biz et les puissances d'argent" selon Bayrou

PARIS (AFP) - François Bayrou a épinglé vendredi "la proximité étalée de Nicolas Sarkozy avec le show-biz et les puissances d'argent", en affirmant que cela "ne correspond pas à l'image que beaucoup se font de la présidence française".

Interrogé sur les vacances du président élu à Malte à bord du yacht de l'homme d'affaires Vincent Bolloré, François Bayrou a indiqué sur RTL "ne pas vouloir faire de polémique excessive". "J'ai dit pendant toute la campagne que le problème avec Nicolas Sarkozy, c'était la proximité extraordinaire, étalée, affichée, qu'il avait avec les puissances d'argent, et notamment les puissances d'argent qui tiennent les médias", a-t-il rappelé. Il a ajouté que "ceci ne correspond pas à l'image que beaucoup se font de la présidence française". "Lui a ce choix-là d'être dans une proximité étalée avec le show-biz et les puissances d'argent. Ce n'est pas le mien", a-t-il ajouté. Selon François Bayrou, qui avait annoncé avant le 6 mai qu'il ne voterait pas Nicolas Sarkozy, "le même pouvoir va avoir tous les leviers de commande de l'exécutif, sans aucune exception, toutes les majorités à l'Assemblée nationale et au Sénat, tous les corps de contrôle de la République et la connivence affichée des plus grandes puissances financières et médiatiques". "Ce n'est pas l'idée que je me forme d'une démocratie bien équilibrée", a-t-il insisté, en réaffirmant que l'enjeu des élections législatives est de créer un contre-pouvoir".

Relations Sarkozy-Bolloré

PARIS (AFP) - Le groupe de l'homme d'affaires Vincent Bolloré s'est vu attribuer ces dernières années des marchés publics, contrairement à ses affirmations et à celle du président élu Nicolas Sarkozy, a constaté l'AFP sur le site internet des Journaux Officiels de la République française.

Dans le cadre de la polémique suscitée par le séjour de M. Sarkozy sur le yacht de M. Bolloré au large de Malte, le groupe de l'homme d'affaires avait affirmé mercredi qu'il n’avait "jamais eu aucune relation commerciale avec l’Etat français".

Nicolas Sarkozy avait indiqué de son côté que "Vincent Bolloré est un des grands industriels français. Il n'a jamais travaillé avec l'Etat. Il fait honneur à l'économie française".

SDV, la filiale logistique du groupe Bolloré, a obtenu le 10 août 2006 l'attribution du marché du "traitement de la valise diplomatique fret" par le ministère des Affaires étrangères, selon l'annonce numéro 368 publiée le 06 novembre 2006 dans le Bulletin officiel des annonces de marchés publics (BOAMP) 050 C.

La valeur totale estimée de ce marché est comprise entre 1,4 million d'euros et 5,6 millions d'euros, hors taxes, pour "une durée de 48 mois à compter de la notification du marché".

SDV s'est également vu attribuer le 17 juin 2005 un marché de "transport de fret par voie aérienne commerciale à la demande et pour le compte du ministère de la Défense", d'une valeur estimée à 36 millions d'euros, hors taxes, peut-on lire dans l'annonce numéro 907 publiée le 26 septembre 2005 dans le BOAMP 041 C. Le contrat est lui aussi d'une durée de 48 mois.