19 mai 2007

Bernard Kouchner demande à être jugé sur ses actes

PARIS (Reuters) - Bernard Kouchner affirme que la politique étrangère de la France n'est ni de droite, ni de gauche, qu'il renie pas ses engagements socialistes et qu'on le jugera sur ses résultats au sein du gouvernement Fillon.

"J'ai toujours été et je demeure un homme libre, militant d'une gauche ouverte, audacieuse, moderne, en un mot social-démocrate", écrit le ministre des Affaires étrangères dans une tribune publiée samedi par Le Monde.

"En acceptant aujourd'hui de travailler avec des gens qui sur bien des sujets ne pensent pas comme moi, je ne renie pas mes engagements socialistes", ajoute-t-il.

Le Parti socialiste a estimé que Bernard Kouchner s'était exclu de fait en acceptant d'entrer au gouvernement de François Fillon et a dénoncé une "manoeuvre lamentable" destinée à l'affaiblir aux élections législatives.

Bernard Kouchner rappelle avoir participé à la campagne de Ségolène Royal et avoir "voté pour elle aux deux tours de l'élection présidentielle parce qu'elle me semblait représenter une chance pour la gauche."

"La France a tranché : cette étape est maintenant derrière nous. Je continuerai à réfléchir et à me battre, avec tous les esprits ouverts, pour qu'existe enfin une social-démocratie française. La politique extérieure de notre pays n'est ni de droite ni de gauche", estime-t-il.

Pour Bernard Kouchner, le président de la République Nicolas Sarkozy "n'a pas imaginé que je devienne sarkozyste. Certaines de mes convictions ne sont pas les siennes et réciproquement."

"Voilà qui annonce, j'espère, d'heureux changements de style, d'analyse et d'époque. Cela porte un beau nom : l'ouverture. Je sais que certains de mes amis me reprochent ce nouvel engagement", souligne-t-il.

"A ceux-là, je réclame crédit : mes idées et ma volonté restent les mêmes. S'ils me prennent un jour en flagrant délit de renoncement, je leur demande de me réveiller. Je fais partie d'un gouvernement réuni pour agir et être utile à la France, à l'Europe et au monde. On me jugera sur mes résultats."



Exercice de stye qui semble bien vain et qui ne dit rien sur le rôle de pion qu'il va jouer dans une stratégie qui le dépasse!

Quant à déclarer que la politique extérieure n'est ni de droite ni de gauche, c'est bien là une vue de l'esprit que l'histoire a maintes fois niée. Et c'est surtout renier les convictions au nom d'une certaine realpolitik.

Il me semblait, quant à moi, que la politique extérieure des Etats-Unis à l'époque de Pinochet était bien une politique de droite, clairement anti-communiste par exemple.
Et la politique extérieure actuelle de Bush, elle n'est donc ni de droite ni de gauche? Ah oui? Les valeurs d'évangélisation, la croisade, etc...ce sont là des conceptions qui n'ont rien à voir avec une vision qui est celle de la droite?

Pauvre Bernard qui se prétend libre...

Pourvu, oui vraiment pourvu que je me trompe, pourvu que ce gouvernement soit un modèle de vertu!


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